Malheureusement ils existent de nos jours peu d'ouvrages et de "vrai" maître qui ont perpétué la tradition du combat occidental.
Je me demande bien pourquoi. De toute manière je soupçonne (sans preuve) que seule une minorité de combattants pouvaient vraiment se dire bons une arme à la main. C'est en survivant à quelques batailles que nos braves combattants des guerres d'Italie (par exemple) devenaient "meilleurs" que ceux d'en face. Pourtant il y avait des traités d'escrime. Mais qui les lisaient ? Pour la perte de nos traditions, je n'ai pas d'idée. Peut être parce que la guerre est devenue l'affaire de professionnels, avant de devenir l'affaire de machines (industrialisation).
En fait, en inversant la question, je me demande surtout pourquoi au Japon il y a encore une tradition aussi forte dans le combat singulier au corps à corps. Après tout, ce pays a aussi connu une industrialisation brutale et rapide...
Je plussoie tout ce qui s'est dit.
Je pense effectivement pareil pour l'occident, sans preuve, faute de temps de recherche plus profonde sur le sujet, mais ça me parait logique.
Concernant le jdr je comprends effectivement que pour le côté ludique il faut imposer une contre mesure.
Pour le Japon, effectivement la tradition a continué... mais... il faut un mais... Elle s'est altéré, la plupart des écoles martiales ont "transformé" les méthodes de combat :
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1) (début de l'ère Edo (autour de 1600), on voit les premières gros changement, je rappel que le Japon après plusieurs décennies de guerre entre provinces(Sengoku Jidai) est enfin unifié sous la bannière des Tokugawa, ce qui fait que le Bushi n'a plus raison de porter d'armure, et son savoir-faire, qui était confirmé sur les champs de bataille, se retrouve tout doucement à se voir modifier, dû au port constant de vêtement (hakama, kimono etc.) et à la résignation de ne plus vraiment "servir"...
...Sur un champs de bataille, du coup il se fait chier, du coup il est plus vraiment payé, du coup bah faut qu'il serve à quelque chose s'il veut manger, bah il ne peut que vendre ce qu'il sait faire, se battre, sauf que cette fois ci, il doit chercher un autre titre, celui de maître d'arme d'une maison (d'une grande famille, voir du Shôgun, mais là c'est déjà mort, une grande famille est déjà présente, les Yagyû et resteras jusqu'à la fin des Tokugawa la famille principale de maître d'arme du Shôgun).
Dû coup il se balade de province en province pour faire des défis et montrer qu'il connait des truc dans l'espoir d'avoir un toit et à manger. (résumé super rapide et non exhaustif)
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2) (toujours début de l'ère Edo) D'autre part, là où la technique, prenait en compte le poids de l'armure, devait se faire par des positions très basse, se voit transformer par des positions plus haute.
Pareil pour l'armement, les sabres était très lourd, (en faite le sabre était l'arme de la dernière chance, le bushi (samurai), utilisé principalement la lance, redoutable d'ailleurs), ils (les sabres) se voient modifier avec le temps.
On apprends désormais plus vraiment sur le champs de bataille ou par des instructeurs sur la route, mais dorénavant on apprends ces techniques ancestrales dans des DôJô.
Là où avant ont été au grand max 5 élèves d'un maître, le Dôjö accueille une cinquantaine d'élèves voir plus, c'est dire la transmission.
La recherche ne se fait plus sur l’efficience des techniques, (moindre coût énergétique et temporel) et sur le faite de se faire attaquer par plusieurs personnes, contraintes d'un champs de batailles... La recherche se fait sur l'harmonie intérieur, le perfectionnement de l'âme, voir la beauté du geste... S'est à partir de là que se forme réellement les spécialisations en tel et tel pratique (bô (bâton long), hambô (bâton moyen), katana etc.
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3) Pour continuer sur le final du
point 2, c'est pour moi le gros point noir de la connaissance, la division et la spécialisation du savoir-faire, c'est à dire qu'avant le guerrier se devait de connaitre et maîtriser une trentaine de disciplines (un corpus qu'on pourrait traduire par Heihô (la traduction général de Heihô est mauvaise : stratégie, tactique, le Heihô englobe tout du tout sur l'art de la guerre, que cela soit seul ou en bataille, dont et surtout la pratique)... petit à petit cela se perds, et la tradition devient figé sans recherche réel de fondement du pourquoi on se déplace de tel ou tel manière.
Suffit de voir les écoles les plus connus, exemple celle de Miyamoto Musashi (Hyoho (Heihô) Niten Ichi Ryu), la fameuse école des deux sabres, si Musashi bougeait comme les pratiquants de maintenant ? Mhhh j'ai un gros doute... Pareil pour les Kensei (sabreur légendaire) Kamiizumi Ise-no-kami Fujiwara-no-Hidetsuna (école actuelle : Yagyû Shingake Ryû) ou le très célèbre Tsukahara Bokuden (Kashima Shinto Ryû).
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4) (fin ère Meiji et début ère Shôwa ^^ (autour du début du XXème siècle) Soit en basculant du
Jutsu (la technique, le savoir, le savoir implique le faire, donc le savoir-faire (
«Quant aux beaux parleurs qui ne manquent pas, ils ne doivent pas oublier que si « le savoir est un culte », il est lié à « faire ». « Celui qui sait doit agir. Car le savoir ne cesse d’appeler l’acte à venir le rejoindre. Si celui-ci ne répond pas, le savoir s’en va et l’abandonne ».), dixit Ali ibn Talib (4ème calife de l'Islam) est :
«Avoir le savoir est si courant, en prendre soin est si rare») vers le
Dô (la voie, spirituel ou sportif du coup).
Exemple marquant :
- KenJutsu -> KenDô : qui est devenu un sport linaire, limité, édulcoré de l'art du sabre (qui à l'époque s'appelait non pas Kenjutsu mais Tôjutsu, ce qui englobe n'importe quel travail avec le sabre, de n'importe quel poids et longueur).
- JuJutsu -> JuDô : qui à la base était une partie du TaiJustsu, tout ce qui est travail au corps sans arme, Jigorô Kanô (fondateur du judô), a voulu donner de la ferveur aux japonais, rassembler sous le drapeau national une unité national, sont biais ? Le sport et une pratique édulcoré (à cause des multiples blessures de ses pratiquants) de ce qui se faisait dans le temps en terme martial... Voie de la souplesse ? Mouais... haha
- Aïkijutsu -> Aïkidô : qui elle, est une vision spirituel de Morihei Ueshiba après une longue vie de pratique des anciennes écoles et une recherche spirituelle constante pour ne faire qu'un avec le Tout.
PS : n'ayant pas la science infuse et ne voulant pas faire de plus gros pavé, j'ai fait de gros raccourcie mais je dirais que l'essentiel est là.